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Wimbledon : même les interminables délais imputables à la pluie londonienne font partie de sa personnalité.
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Le dimanche soir, l'un des pires moments que l'on puisse imaginer : encore en congé mais déjà au travail, toute la force du capitalisme à l'oeuvre.
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Nous plaçons régulièrement la classe politique sous le plancher de la cave dans notre estime collective, et au bout du compte, nous allons tout de même courir la réélire.
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S'attaquer aux fumeurs est devenu le chic du chic de la rectitude politique. Cela s'appelle de l'opportunisme.
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Tout comme nos amies les entreprises ne consacreraient pas des milliards à la publicité si elle ne rapportait pas encore plus, la classe politique fait rarement dans la gratuité.
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La politique est devenue une pub, une mise en scène, un affrontement entre vendeurs où la cravate et la belle robe camouflent efficacement la vacuité et l'ineptie du discours.
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La politique est l'art d'oublier que la véritable sincérité ne consiste pas à dire tout ce que l'on pense, mais à penser tout ce que l'on dit.
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L'histoire, à l'instar de bien d'autres choses que nous nous abstiendrons de nommer pour éviter des poursuites en diffamation, est toujours plus belle de loin.
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La pub nous traque, nous matraque, nous a à l'usure, finit toujours par obtenir qu'on lui dise "oui" juste pour avoir la paix.
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La société des loisirs est coincée entre une moitié de gens qui se plaignent de trop travailler et une autre moitié qui se plaignent de ne pas travailler assez.
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Comme autrefois le diable, comme aujourd'hui la société, ce n'est jamais notre faute, le coupable est toujours ailleurs, hors de soi. Et très puissant.
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Au royaume des petits caractères, les microscopes sont rois. Et nous vivons, condamnés à la myopie par la loi, dans une société de notes de bas de page.
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Nous vivons dans une société qui valorise la précision, mais qui s'accommode d'une démocratie floue.
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Un poète c'est tout en intériorité, ça se révèle dans la fluidite des mots, ce n'est pas une image qui dit regarde-moi dans les yeux sur le pont.
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L'avènement du cyberespace a eu pour principale conséquence d'abaisser le seuil de patience de l'humain postmoderne à un dixième de seconde.
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C'est beaucoup de choses l'image : une belle gueule, un beau parler, une poignée de main ferme, un regard droit, du linge bien repassé, l'air d'avoir toujours envie de se trouver là où on est et de penser profondément ce que l'on dit.
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L'ironie : cette étincelle d'intelligence dont l'humain se réclama jadis pour s'autoriser à non plus seulement craindre Dieu mais aussi à lui sourire en coin.
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La santé ressemble de plus en plus au sport : On en parle tous les jours aux nouvelles même s'il n'y a rien de particulièrement intéressant à raconter.
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Le drame réel et insoutenable est que la femme épouse l’homme en espérant qu’il va changer, et il ne change pas, alors que l’homme épouse la femme en espérant qu’elle ne changera pas, et elle change.
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Le sport, activité noble qui, à l'instar du rire, de la philatélie, de la cuisine au bain-marie et du cybersexe, permet à l'humain de dépasser son animalité.
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Le dimanche soir, l'un des pires moments que l'on puisse imaginer : encore en congé mais déjà au travail, toute la force du capitalisme à l'oeuvre.
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Il est dans la nature humaine de goûter le malheur d'autrui, ne serait-ce que pour se donner l'illusion de son propre bonheur.
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Nous vivons dans une société qui valorise la précision, mais qui s'accommode d'une démocratie floue.
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Depuis que Thomas a demandé à Jésus la possibilité de toucher, le doute est sérieusement déconsidéré.
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Notre époque obsédée par l'instantanéite est myope. Elle croit avoir tout inventé et être l'aboutissement de tout et elle regarde le passé d'un oeil au mieux condescendant.
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L'être stoïque sait que la vie moderne n'est qu'une série de moments pendant lesquels on attend de passer à la caisse.
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