Citation de Tahar Ben Jelloun

Les amours clandestines ont ceci de particulier : elles flirtent avec le vice et l'interdit. Le plaisir et son corollaire le désir ne supportent pas la facilité et l'abandon. Il faut parfois vaincre son instinct afin d'en faire un substitut du désir.

La virilité ne réside pas dans les muscles, elle est dans l'esprit.

La politique dénature et ruine l'amitié.

La raison qui ne dort jamais produit des monstres.

Trop de raison dans les sentiments, ça les abîme souvent.

La liberté n'est rien si elle ne respire pas dans le corps et l'esprit de l'homme, de tous les hommes, sans distinction ethnique, religieuse ou géographique.

La passion est un ouragan, quelque chose de sublime qui précipite le désastre. C'est une histoire qui se termine toujours mal.

Le mariage est un contrat social souvent incompatible avec le grand amour.

C'est dans l'irrégularité, la clandestinité, le cambriolage que le plaisir est intense ; pas dans la préméditation.

Mettre la vie pleinement dans la vie plutôt que dans des mots ou d'autres substituts, n'est-ce pas le rêve de beaucoup d'entre-nous ?

La littérature ne change ni l'homme ni la société. Pour autant, l'absence de littérature rendrait l'homme encore plus infréquentable.

Dans une société où l'individu n'est pas reconnu, ce qui compte avant toute chose, c'est la tribu et le clan.

Les écrivains devraient mettre plus souvent les pieds dans la société civile.

Seuls les yeux ne vieillissent jamais : l'âge passe et ne touche pas le regard.

La religion, c'est souvent le tout et le contraire de tout : il faut que chacun puisse y puiser son miel.

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.

Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

Le destin est un fil autour du cou : tôt ou tard quelqu'un tire dessus : ça blesse ou ça casse.

Le désir de l'amour engendre l'amour.

La dépression frappe au hasard : c'est une maladie, pas un état d'âme.

La folie, ce n'est pas la confusion, c'est un palmier qui donne des dattes sans noyau, c'est une brûlure qui ne fait pas mal, c'est le baiser de l'absent.

Il n'y a pas mieux que le regard et le toucher pour savoir où on en est.

L'humanité est formidable, elle est capable du pire mais aussi du meilleur.

Le maquillage est le linceul de la beauté.

Les blessures d'amitié sont inconsolables.

La politique dénature et ruine l'amitié.

L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids, et ouvre les portes de l'apaisement.

Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent.

Le chagrin est ce qui tombe en lambeaux d'un corps rouillé de tristesse.

La dépression frappe au hasard : c'est une maladie, pas un état d'âme.

La dépression frappe au hasard : c'est une maladie, pas un état d'âme.

Il faut se méfier de ceux qui ont des certitudes, qui ne doutent jamais, des gens en béton : la moindre fêlure dans le mur peut entraîner la chute de toute la maison.

Personne ne change vraiment. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les anciens. Bonne chance.

C'est dans l'absence qu'on découvre l'intensité de l'amour ou ses ravages.

Le raciste est celui qui pense que tout ce qui est trop différent de lui le menace dans sa tranquillité.

La peur, c'est l'enfant en nous qui panique.

La passion est un excès de vie, un excès de lumière, impossible à étaler dans un quotidien.

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.

Nous sommes tous sourds quand cela arrange notre bonheur. Cela repose un peu de ne pas tout entendre.

Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent.