Citation de Stanislaw Jerzy Lec

Même les gens impartiaux ne sont pas impartiaux. Ils sont pour la justice.

Faites confiance à l'intelligence des hommes, il y a beaucoup de choses qu'ils n'arrivent pas à comprendre.

La faiblesse personnelle est aussi dangereuse que la violence d'autrui.

Le viol d'une conscience ne fait-il pas nécessairement violence à une vertu ?

Insomnie : maladie des époques au cours desquelles on ordonne aux hommes de fermer les yeux sur beaucoup de choses.

Les puritains devraient avoir des feuilles de vigne sur les yeux.

On peut fermer les yeux sur la réalité mais pas sur les souvenirs.

L'art a-t-il le droit de n'être qu'une hypothèse quand, tout autour, les évidences crèvent les yeux ?

Quel est le destin de l'homme ? Etre un homme.

La morale est une question soit de convention, soit de prix à payer tout de suite.

La foi aveugle regarde de travers.

Même les masochistes font des aveux complets sous les tortures. Par reconnaissance.

La méconnaissance du droit ne dispense pas de devoir rendre des comptes. Mais la connaissance en dispense souvent.

Certains détestent l'art. C'est déjà un pas en avant vers sa reconnaissance.

L'ignorance de l'homme n'est pas à la traîne de la connaissance. Elle conquiert en même temps que celle-ci les mêmes territoires inexplorés du génie.

Bizarre : ce sont les optimistes qui craignent le plus la philosophie du désespoir.

Certains n'ont jamais le moindre espoir, d'autres le perdent éternellement.

Certains n'ont jamais le moindre espoir, d'autres le perdent éternellement.

Les fleurs sur la tombe d'un ennemi ont un parfum enivrant.

Les ouvrages ont parfois le choix : devenir ou une oeuvre d'auteur ou une oeuvre d'art.

Les montagnes elles aussi sont séparées par des gouffres.

Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance.

Terribles sont les points faibles de la force.

Les fleurs de l'amour ne se fanent pas ; celles qu'on dépose sur sa tombe sont toujours fraîches.

Les lois de la physique sont les lois coutumières de la nature.

Rien ne se perd dans la nature, hormis les espoirs réalisés.

En enfer le diable est un personnage positif.

L'absence de précédent est également un précédent.

Au paradis aussi, sans doute, se sont produits des changements en mieux.

Celui qui est un génie mais qui ne le sait pas n'en est sans doute pas un.

Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance.

Le monde n'existe pas, il se crée simplement à chaque instant. L'impression de continuité résulte du manque d'invention.

L'instant où l'on découvre son propre manque de talent est un éclair de génie.

Même un manque de fruits produit des ferments.

C'est justement le perpétuel manque d'harmonie en l'homme qui crée une harmonie sans cesse nouvelle.

Le miroir devrait lui aussi se regarder dans les visages pour voir s'il n'a pas de défauts.

Le monde a sans doute vu le jour par peur du vide.

Certains détestent l'art. C'est déjà un pas en avant vers sa reconnaissance.

On n'arrive pas à croire que le mensonge existait déjà avant l'invention de l'imprimerie.

Le mensonge ne diffère en rien de la vérité, sauf que ce n'est pas la vérité.